Scène 1. Le salon
Assise sur le rebord de la fenêtre, genou entre les bras.
Rita, petite brune, au allures d’adolescente. Pied nues vêtue d’un short en jeans et d’un débardeur blanc.
Le regard vers l’extérieure, la têtes sur les genoux.
Rita (à ses sœurs assise en bas dans le salon): Vous croyez que j’suis inaimable?
Shérazade, sa petite sœur; allongé la tête à l’envers sur le carrelage, après un long regard interrogatif lui répond.
Shérazade: Inaimable?! Non mais « Inaimable » ça veut dire quoi déjà?
Rita (d’un bond, se tourne vers elles): Attends! Pas pas aimable, par ce que je suis la personne la plus aimable du monde. Mais juste ben moi je peux aimer mais moi on peut pas m’aimer. Tu vois?!
Shérazade: Ohh non! Je rêves et voilà c’est r’partit.
Safa, sa grande sœur; allongée sur le canapé, absorbé à la lecture d’un bouquin.
Sans même levé les yeux. Intervient.
Safa: la personne la plus aimable du monde carrément toi!
Rita: non mais tu m’as compris ça va…
Safa (lève enfin le regard sur sa sœuret dans un sourir): oui j’ai compris. Et non, tu n’es pas inaimable. T’es obsessionnelle!
Rita: obsessionnelle?!!!
Shérazade: oh bhen fait pas comme si tu savais pas.
Safa: en faite t’es une obsessionnelle de l’amour… Une dépendante de l’amour… et mieux encore une amoureuse de l’amour…
Rita (dans un soupir de lassitude): alors dans c’cas!.. je suis l’amante éternellement insatisfaite de Cupidon.
Shérazade: tu es le Cyrano des temps moderne sister
Rita: eh bhen merci la référence, j’aurais préféré le Don Juan…
Safa: ne l’attends pas, c’est même pas sûr qu’il héxiste
Rita: « Il »
Safa: tu m’a compris, « ça » le grand amour, celui de jusqu’à c’que la mort vous séparent.
Rita: hey ben heureusement que j’compte pas sur vous pour me remonter l’morale.